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Tonton Jo, en Afrique!

Tonton Jo, en Afrique!
8 février 2007

De Choum à Atâr : un taxi collectif

La nuit est horrible car très fraîche. Je suis heureusement éveillé lors de l’arrivée à Choum : nous sautons in extremis du train. Un taxi collectif nous emmène directement à Atâr où nous récupérons de notre nuit de folie dans le train. Cette expérience aura probablement été la plus dingue de ma vie mais je ne recommencerai certainement pas !!!

Atâr est depuis quelques années régulièrement desservi par des charters ce qui a permis de développer dans la région les méharées dans le désert ou autre rallye en 4x4.

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7 février 2007

De Nouadhibou à Choum : un train et le plus long du monde !

Jan part ce matin pour Rosso car il a rendez-vous à Saint-Louis du Sénégal d’ici quelques jours. Nous l’accompagnons dans le taxi pour la gare routière. A 200 mètres de la gare routière, notre véhicule est déjà entouré de toutes parts. Le coffre est à peine ouvert que le sac de Jan est déjà dans un autre véhicule. Pas le temps donc pour des adieux émouvants !

Nous filons, Kirsten, Laurent et moi vers la gare de Nouadhibou. Ils souhaitent aller marcher dans le désert mauritanien, je décide donc de les suivre, jugeant que cette expérience sera extraordinaire et très enrichissante. L’Histoire dira si j’ai eu raison de les suivre…

Nous arrivons à la gare qui est vide mais qui ne tardera pas à se remplir. Je profite des quelques heures que nous avons à attendre pour faire sécher mon linge… Quelques charrettes commencent à arriver chargées de fruits et légumes qui partiront en direction de Choum ou Zouérate. Laurent et moi aidons quelques ânes en poussant la charrette qui s’enfonce dans le sable.

La vocation première de ce train est le transporte de minerai de fer entre Nouadhibou et Zouérate où se trouve la mine. Le train est le plus long du monde : il mesure   2,5 kilomètres et est constitué de 350 wagonnets pour le minerai et d’un seul wagon pour les voyageurs ! Dans le sens Nouadhibou - Zouérate, les wagonnets sont vides de minerai et gratuits. Presque sans hésiter (et j’avoue que c’est moi qui hésitait un peu) nous embarquons dans l’un de ces 350 wagonnets, certains autres étant remplis de bouteilles de gaz vides, de fruits et légumes ou d’autres « voyageurs ». La durée prévue du voyage est de 12 heures avec une arrivée à Choum à 2 heures du matin.

Passées les 5 premières excitantes suite à la mise en branle du convoi, notre enthousiasme va se fourrer bien loin au fond de nos chaussettes… En effet, en plus du bruit assourdissant et du vent qui souffle de manière chaotique dans le wagonnet, nous sommes très régulièrement ascennés de violents coups dus aux chocs entre les wagonnets. De plus, une fine poussière de fer et de sable est portée par le vent et s’engouffre partout. Heureusement que nous avons nos chéches ce qui nous permet de respirer à peu près normalement…

6 février 2007

Nouadhibou

Les ennuis financiers continuent aujourd’hui : il est impossible de retirer de l’argent en Mauritanie ni d’échanger de traveller chèques… Parti la fleur au fusil, je n’ai bien évidemment pas d’euros à échanger et compte donc sur Kirsten et Laurent pour m’avancer de l’argent en envisageant de recevoir de l’argent par Western Union une fois arrivés à Atâr.

Les ennuis « communicationnels » continuent aussi : il est quasiment impossible de se connecter à internet dans la région, la connexion téléphonique est de très mauvaise qualité, coûte horriblement cher et il est impossible d’avoir la moindre intimité… Ceci a du décourager la personne à qui je tiens le plus de ne pas recevoir de me nouvelles… j’en suis vraiment désolé et le premier malheureux.

Début de soirée à parler des catacombes de Paris que Laurent connaît bien avant de se délecter d’un bon repas fait maison : nous avons en effet loué une sorte de studio équipé d’une cuisine.

5 février 2007

De Dakhla à Nouadhibou (Mauritanie) : une camionnette

Je fais le tour du camping ce matin mais personne ne peut m’emmener au Sénégal. Je rencontre alors Laurent, 27 ans et lillois. Il se rend également au Sénégal. Nous décidons ensemble de prendre une de ces camionnettes qui font les quelques 400 kilomètres de désert pour 250 dirhams (soit 22 euros environ). Nous sommes 8 personnes en tout à voyager à l’arrière de la camionnette : nous rencontrons ainsi Kirstein (24 ans) et Jan (39 ans), hollandais, qui voyagent vers le Sénégal également. Ils voyagent seuls et se sont rencontrés sur la route deux jours plutôt. Rachid, gynécologue mauritanien, voyage également avec nous accompagné de sa femme. Il a fait ses études en Russie ! Nous discutons longuement de son activité professionnelle et de la Mauritanie.

La traversée de la frontière entre le Maroc et la Mauritanie est toute une histoire : suite aux divers conflits entre les deux pays, un no man’s land miné de 3 à 4 kilomètres a été établi entre les deux pays. Il faut donc connaître la piste qui mène d’un poste frontière à un autre ou alors s’exposer aux mines comme ce véhicule, qui, la veille, a explosé sur une mine faisant un mort !

Nous décidons de passer deux nuits à Nouadhibou tous ensemble : Kirsten, Jan, Laurent et moi.

4 février 2007

De Tan-Tan à Dakhla (Maroc) : deux bus

A mon arrivée à Dakhla, je rate le camping qui se trouve à l’extérieur de la ville. Je rencontre ainsi Farid, 22 ans et déjà lieutenant d’un bateau de pêche (25 personnes) ! Il pêche le poulple, le calmar etc. Farid est accompagné de 4 collègues très sympathiques : nous parlons beaucoup de pêche et de France où Farid est né. Je suis invité pour le goûter dans un petit troquet… Les marocains sont décidément très accueillant !

Je rejoins le camping en début de soirée et commence ma ronde des touristes européens à la recherche d’un véhicule qui pourrait m’emmener au Sénégal. Je rencontre un couple de français qui descend en Mauritanie en 2CV ! Ils sont très sympas et partagent gentillement leur impressionnante expérience africaine avec moi.

Loin de Dakhla, je peine à donner des nouvelles à la famille… ceci annonce une période difficile où toute communication avec l’Europe ou l’Australie est un véritable combat…!

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3 février 2007

Tan-Tan

Discussion avec ma chérie ce matin, ce qui me permet d’oublier que j’ai passé une nouvelle nuit seul et que tant d’autres m’attendent…

Le soir, je descends au bar de l’hôtel et suis vite invité à la table d’un groupe de 4 marocains : Ali, Nordine, Ataki et Tarik. Nous partageons plusieurs chichas et échangeons longuement sur leur situation à Tan-Tan, de l’Islam et des modèles d’hospitalité français et marocain.

Mon bus quitte Tan-Tan pour Dakhla (prononcez « Darrla ») vers 3 heures du matin et mes nouveaux amis sont décidés à patienter avec moi. Il faut dire qu’ils n’ont malheureusement pas de travail à Tan-Tan et occupent leurs journées comme ils le peuvent. Nous allons chez Tarik pour y boire le thé. J’apprends beaucoup sur la religion musulmane ainsi que sur sa place par rapport aux autres religions ainsi que sa place dans le vie des musulmans.

Lorsque la mère de Tarik passe nous voir, nous la saluons en l’embrassant sur la tête (parfois aussi sur les mains) en signe de respect. Ce geste représente bien le prochain respect que les marocains ont pour les anciens et est très simple à accomplir : les anciens étant bien souvent de plus petite taille !

Une fois monté dans le bus, je regrette de ne pas être resté plus longtemps mais me retrouve vite dans l’ambiance du voyage… M’attendent 15 heures de bus, 15 heures de désert (essentiellement de pierres), 15 heures de musique arabe…

2 février 2007

De Essaouira à Tan-Tan (Maroc) : un bus.

Je quitte Essaouira ce matin non sans regrets car la ville est très jolie. Je rejoins Joanne et François pour un petit déjeuner typique marocain : pain marocain et huile d’olive accompagné de thé.

Je prends le bus sans le moindre dirham et ne peut ainsi pas laisser une petite pièce à la dame qui s’occupe des toilettes à la gare routière d’Agadir… s’en suit un échange unilatéral de noms d’oiseaux en arabe… Je réussis finalement à filer…

Le voyage en bus me permet de partager le quotidien de marocains, nomades d’un jour, comme moi. Il y a ainsi ce tout petit devant moi, il doit avoir 3 ans et est magnifique, Lorsque son frère le laisse quelques instants pour chercher quelques friandises, c’est

la panique. Son

père arrive et le réconforte de son sourire ridé témoignant d’une vie riche d’expérience. Il me salut alors, avec cette chaleur que j’affectionne particulièrement chez ces gens.

Je suis au fond du bus, au milieu de la banquette arrière. A ma gauche, un couple, la femme est voilée comme quasiment toutes les femmes au Maroc. L’homme est assis à côté de moi et guette les moments où je suis plongé dans la lecture de mon livre pour embrasser rapidement et très pudiquement sa femme. Je me prends au jeu et décide de lire une bonne partie du chemin !

Vision horrible peu avant Agadir : le camping-car nous précédant arrive à la hauteur de 2  jeunes enfants et leur jette, en ralentissant à peine, quelques vêtements… Comment changer alors ce réflexe des enfants qui lorsqu’ils voient un blanc lui demande avant toutes choses « un bic » ou « un cadeau ».

Après Agadir, le paysage devient de plus en plus aride. Nous longeons les contre-forts de l’Anti-Atlas avant de s’y engouffrer. Bien que la région soit désertique, il y a des coins d’herbe bien verte qui a bien poussé suite aux précipitations de ces derniers jours.

Panique à l’arrivée à Tan-Tan (qui a pour unique raison d’exister, la route qui la traverse) : je n’ai plus un pécos… Je fais la tournée des distributeurs et en trouve enfin un qui veut bien m’éviter de dormir dehors… Je passe la nuit dans la suite familiale d’un hôtel, bradée au prix d’une chambre simple… c’est le grand luxe mais je me sens bien seul !

1 février 2007

Essaouira

Réveil tardif ce matin : je me retappe un peu la santé, ma gorge se calme. Une bonne conversation avec ma chérie sur internet me permet de retrouver le moral. Je déguste le midi ma tajine commandée la veille chez cette vieille marocaine avant de rejoindre Joanne et François pour passer l’après midi avec eux.

Je décide d’abandonner définitivement le stop et de privilégier les déplacements en bus ou en taxis collectifs ce qui me permet de voyager dans les mêmes conditions que les marocains et plus tard les mauritaniens.

Le soir, j’accompagne Joanne et François pour manger des « cigales » grillées, sortes de petites langoustes.

31 janvier 2007

De Marrakech à Essaouira: 1 taxi

Réveil difficile: je suis malade... probablement à cause du bus entre Tétouan et Marrakech.
Je vais eb direction d'Essaouira sur le côte à 170 kms de Marrakech. Je tente le stop mais les seuls véhicules à s'arrêter sont des taxis. Je décide rapidement de monter dans l'un d'eux et tente de discuter le prix de la course, en vain! Il semblerait que ce ne soit pas aussi monnayable qu'au Sénégal! Nous sommes 7 dans le taxi: 3 à l'avant et 4 à l'arrière. Pour être plus à l'aise il faut payer: 100 Dirhams (env. 10 euros) au lieu de 70. Le voyage se fera avec un voisin qui s'endort rapidement sur mon épaule. Le voyage laisse paraître l'aridité de la région, prémice du désert.

La ville d'Essaouira est très jolie, la médina est entourée de remparts. Je me perds rapidement dans les ruelles et fini dans plusieurs impasses (où des enfants me disent gentillement que "c'est fermé"!)... voilà ce qui arrive lorsqu'on fait mine de connaître!
Je trouve un petit hotel où passer la nuit dans une petite ruelle très calme. En quête de mon repas du soir je rencontre Joanne et françois, frères et soeurs, originaires de la Corrèze, dans une petite échoppe tenue par une vieille marocaine. Je bois une soupe bien dense puis un thé le tout pour 3 francs, 6 sous. Je fais part à Joanne et François de mon moral qui chute doucement. Le voyage est éprouvant et le rhume m'affaibli. Ils me conseillent de rester là-bas un jour de plus pour prendre le temps de s'acclimater. Eux voyagent tranquillement vers le Mali et sont déjà à Essaouira depuis une semaine. Je suis leurs conseils et commande une tajine chez cette vieille dame dont la simplicité, la chaleur et la gentillesse me remontent le moral. Voilà ce que je suis venu chercher, cet accueil, cette humanité, cette joie partagée... j'ai trouvé tout cela à deux pas, au coin de la rue, dans une ruelle que seuls les marocains semblent connaître.

Sur les conseils de Joanne et François, je vais descendre à Dakhla, passer quelques jours dans le camping international pour y trouver une voiture et des gens de confiance en route pour le Sénégal.

30 janvier 2007

De Tétouan à Marrakech {Maroc}: 1 bus

Dans un bus la nuit, il ne faut pas se mettre près de la porte... en effet, celle-ci s'ouvre régulièrement et il fait bien froid, la nuit! Il fait même plus froid qu'en Espagne.
Avant le départ, des enfants plus ou moins jeunes viennent vendre du chocolat, de l'eau, des mouchoirs, des montres... Il semblerait qu'avec l'age ils vendent des articles de plus en plus chers!
Lors de mon arrivée à Marrakech à 10 heures, les souks sont en plein nettoyage, près à accueillir la vague de touriste. La période est particulière et précède la fête des tambours lors de laquelle les parents achètent des tambours aux enfants. Il y a ainsi beaucoup de touristes marocains qui se mêlent aux touristes occidentaux. Les jus d'orange ou de mandarine se vendent déjà bien. Les grosses oranges disposées sur les étales ne sont d'ailleurs pas pressées (les petites, elles le sont), elles sont plutôt là pour attirer l'oeil du client occidental pour qui une grosse orange est meilleure ce qui est faux en réalité.

Après une bonne sieste je découvre ces crêpes marocaines et déguste enfin ces fameux jus d'orange. (Anne ne lis pas les deux prochaines lignes) Un charmeur de serpent m'interpelle, je ne peux refuser... et je fais de belles photos avec une couleuvre avec le cobra en avant-plan! (Anne c'est bon tu peux lire à nouveau!)
Le soir, je mange des brochettes à l'étale n° 65 (c'est charmant comme petit nom!). Vincent s'installe à côté de moi et nous entamons la discussion. Il est en Master 2 - recherche en géographie à Tours et étudie la place Jama El Fna sur laquelle nous nous trouvons et qui est la plus touristique du Maroc. Il étudie, entre autres, la répartition des différents commerces sur la place, quelles en sont les fréquentations (marocains ou touristes) etc etc. Ce sujet et passionant et je souhaite vivement lire les conclusions de son travail qui se poursuivra probablement sur une thèse sur la même thématique. J'apprends ainsi que la place Jama El Fna a différentes significations :
- "la place de la mosquée disparue" : car il paraîtrait qu'une mosquée s'y trouvait et qu'elle ait été ensevelie par un glissement de terrain et recouverte peu à peu par un glissement de terrain la laissant intacte dans le sol!
- "la place des troubadours et de la fête",
- ou "la place des morts" en référence aux exécutions ayant eues lieu sur cette place.
Nuit dans un petit hotel du centre ville.

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Tonton Jo, en Afrique!
  • Après le Groenland et l'Australie, mon année de césure 2006-2007 me permet de me rendre en Afrique de l'Ouest de janvier à la mi-août. Itinéraire de Tonton Jo en Afrique, avec ces gens qui ont peu mais sont heureux, afin de prendre un peu de recul par rap
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