De Malaga à Tétouan {Maroc}: 1 train, 5 voitures {dont une de police!}, 1 camion, 1 ferry, 1 taxi
Le réveil est difficile à attendre ce matin et pourtant il faut se lever si je veux arriver au Maroc à une heure raisonnable. Je remercie Yassine pour son hospitalité et file vers la gare. Ca ne rigole pas dans les trains en Espagne: les bagages passent au rayons pour tout trajet au delà du réseau local!
Je prends le train de Malaga à Fuengirola pour me sortir de la ville. Je me retrouve sous une pluie qui ne cesse pas et traverse ma parka! 2 allemandes de Munich m'ammènent de Cala à Marbella. Elles ont fait du stop toute leur jeunesse et sont allées partout en Europe ainsi.
2 espagnols me poussent jusqu'à Estepona où je suis rapidement pris en stop par... la police! Ils m'emmènent 10 kms plus loin à un arrêt de bus où, disent-ils, il y a un bus toutes les 2 heures en direction d'Algeciras... Je commence donc à patienter, voit un bus passer dans l'autre sens puis revoit passer mes collègues pomiciers venus s'assurer que je ne reprenais pas le stop {il semblerait que ce soit interdit sur l'autoroute}... Après 2h15 d'attentes, sans avoir vu le bus naturellement, je reprends le stop en pestant après les policiers à après moi-même. Un anglais me pousse rapidement vers une position plus judicieuse pour le stop. Un camion transportant du ciment en direction du porte d'Algeciras. Je bredouille en espagnol mais arrivons quand même à nous comprendre.
Cette journée aura fait remonter l'automobiliste espagnol dans mon estime. Après mes mésaventures de Barcelone je pensais que personne ne prenait d'autostoppeur en Espagne!
Je prends le ferry pour Ceuta, port libre {duty free} et micro-bout d'Espagne sur le continent africain. Le trajet dure une heure pour 14 kms à couvrir. En chemin, le soleil nous propose un coucher de soleil magnifique sur le détroit de Gibraltar.
A Ceuta, je suis pris en charge {comprenez en échange d'argent} par Abdul, guide officiel, qui m'aide à passer la frontière et à aller à Tétouan en taxi. A l'approche de la frontière je me rappelle que je n'en mène décidément pas large aujourd'hui... en effet, l'arrivée à Algeciras m'avait déjà pas mal déboussolé...
Ce que je découvre, de nuit, du Maroc me rappelle le Sénégal. La peur m'envahit doucement - il reste un si loin chemin à parcourir - mais j'ai le sourire au lèvre... je retrouve enfin ce que je suis venu cherché!
A Tétouan, Abdul me guide pour prendre le bus, 11 heures de voyage de nuit qui s'annoncent spéciales!